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Aymeric Caron explique pourquoi il a enlevé son texte de proposition de loi anti-corrida

  • Photo du rédacteur: TRIBUNE
    TRIBUNE
  • 25 nov. 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 mars 2023

Tribune publiée sur Facebook par Aymeric Caron.


Le député LFI a publié un texte hier, après l'annulation de son texte de proposition de loi contre la corrida, pour 'obstruction parlementaire' suite aux plus de 800 amendements déposés par les pro-corrida. C'est son texte, sans retouches aucune, que nous vous proposons de découvrir ci-dessous.



" Cela aurait pu être si simple. Un vote. Une réponse brève à une question brève. Oui ou non. En quelques minutes, les choses auraient été éclaircies. La démocratie aurait parlé et la corrida aurait pu être sur le chemin de l’abolition. Mais au contraire, la démocratie a été bâillonnée à coups d’amendements fantaisistes visant un but unique : empêcher que le vote final ait lieu.


Dans le cadre d’une niche parlementaire, qui est l’espace où était présentée la proposition de loi visant à abolir la corrida, l’hémicycle ferme à minuit. On ne peut prolonger les débats au-delà. En déposant près de 500 amendements farfelus, comme celui demandant que l’on administre une piqûre anti-douleurs au taureau, ou cet autre interdisant les corridas par vent trop fort, quelques député(e)s pro-corrida ont sciemment entravé la possibilité d’une conclusion de l’examen de la proposition dans les temps.

Quelques représentant(e)s du peuple ont dévoyé les outils démocratiques pour de tristes intérêts corporatistes, faisant fi de l’avis du peuple dont près de 90% ne veulent plus de corrida en France.


Nous aurions pu laisser les débats se dérouler et se fracasser sur la pendule, à minuit. Nous aurions eu le temps d’entendre les avis des uns et des autres, et nous aurions pu procéder à des votes intermédiaires révélateurs. Cela aurait été intéressant, mais frustrant, puisque sans possibilité de validation.


Le choix du groupe auquel j’appartiens a donc été de faire le constat de l’impossibilité matérielle d’une victoire, et de tenter d’en obtenir une sur un autre texte présenté dans la niche.


Voilà ce qu'il s’est passé dans l’hémicycle ce jeudi, et qui explique pourquoi nous avons été contraints de retirer notre proposition de loi destinée à abolir la corrida.


Je suis triste de cette journée.

Je suis triste pour celles et ceux, tellement nombreux, qui se sont mobilisés pour soutenir cette proposition de loi.

Je suis triste pour les associations de défense des animaux qui espéraient tant de ce vote.

Je suis triste pour les taureaux qui continueront à être torturés.

Je suis triste pour la démocratie, entravée sans vergogne par des député(e)s malhonnêtes.

Je suis triste pour notre humanité, mise à mal par ce fiasco.

Je suis triste d’avoir déçu des attentes, en n’étant pas capable de mieux.


Mais rien n’est fini pour autant. Ce n’était qu’un début. Désormais les Français(e)s connaissent l’horreur de la corrida et l’anomalie de son statut. Ce ne pourra pas durer encore longtemps. Je serai là pour m’assurer que sa mort, sans torture préalable, arrive rapidement."


Tribune publiée sur Facebook par Aymeric Caron.

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