🦠 Le régime végétalien réduirait les symptômes graves de la Covid-19, selon une nouvelle étude
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- 24 juin 2021
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 juil. 2022
PAR ELOÏSE MAILLOT.

Une nouvelle étude menée dans six pays, démontre qu'un régime alimentaire pescétarian ou végétalien, réduirait la sévérité de la Covid-19. À l'aide de données provenant de médecins et d'infirmières à risque, cette enquête a cherché à évaluer l'association entre les régimes alimentaires autodéclarés et l'infection à la COVID-19, sa gravité et la durée des symptômes.
Explications et analyse.
Une étude publiée dans le journal BMJ Nutrition Prevention & Health, a montré que les personnes ayant un régime végétarien ou pescétarien avaient, respectivement, 73 % et 59 % moins de chances de subir une infection modérée à grave de Covid-19. Pour exemple, le Hayek Hospital au Liban, est le premier hôpital au monde à avoir adopté un régime végétalien pour ses patients.
Le journal BMJ Nutrition Prevention & Health, vise à présenter les meilleures preuves disponibles à l'heure actuelle, de l'impact des facteurs de nutrition et de mode de vie sur la santé des individus et des populations. La revue présente des recherches solides sur les principaux déterminants de la santé, notamment l'environnement social, économique et physique, ainsi que le mode de vie et le comportement. Elle explore les facteurs diététiques, l'exercice et les interventions et technologies de soins de santé, qui visent à maintenir et à améliorer la santé et le bien-être et à prévenir les maladies et les blessures.
Le comité éditorial de BMJ Nutrition Prevention & Health, est constitué d'éminents Docteurs et Universitaires, spécialisés en nutrition dans le domaine de la médecine et de la Recherche, venant du Chili, d'Islande, des États-Unis, d'Australie et de Munich...
L'objectif est de comprendre les associations entre les habitudes alimentaires et les maladies liées à la COVID-19, ce qui pourrait approfondir notre compréhension du rôle de la nutrition dans les maladies virales. Pour rappel, l'OMS a classé la viande transformée (saucisses, charcuterie, sauces etc.) en tant que cancérigène, dans la même catégorie que le tabac et l'amiante.
"Les habitudes alimentaires pourraient jouer un rôle important dans l'infection à la COVID-19, la gravité des symptômes et la durée de la maladie. Cependant, aucune étude précédente n'a étudié l'association entre les habitudes alimentaires et COVID-19." précise le comité.
LA MÉTHODE DE L'ÉTUDE
Les agents de santé (TS) de six pays (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis) avec une exposition substantielle aux patients COVID-19, ont répondu à une enquête en ligne du 17 juillet au 25 septembre 2020.
En effet, l'enquête vise à développer des moyens pour protéger les travailleurs de la santé (TS), - médecins et infirmières - qui traitent les patients atteints de la maladie COVID-19 dans les cliniques médicales, les salles d'urgence et les hôpitaux et qui sont particulièrement susceptibles de contracter l'infection, en raison de leurs taux d'exposition élevés et suite au développement des différents variants.
Il est rappelé ce que nous savions déjà : les facteurs nutritionnels jouent un rôle clé dans l'immunité innée et adaptative !
Les informations demandées portaient sur les caractéristiques démographiques, les informations alimentaires et les résultats de COVID-19. L'objectif était d'évaluer l'association entre les régimes alimentaires autodéclarés et l'infection, la gravité et la durée de la COVID-19.
RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE
568 cas de COVID-19 ont été détectés, sur 2316 personnes contrôlées. Parmi les 568 cas, 138 personnes présentaient une gravité COVID-19 modérée à sévère, tandis que 430 personnes présentaient une gravité COVID-19, très légère à légère.
Les participants qui ont déclaré suivre des « régimes à base de plantes » et des
« régimes à base de plantes ou des régimes pescétariens », avaient respectivement 73% et 59% de risques en moins de développer l'infection de COVID-19, de façon modérée à grave que ceux qui n'avaient pas ces habitudes alimentaires.
En revanche, l'étude précise bien qu'"aucune association n'avait été observée entre les régimes alimentaires autodéclarés et l'infection ou la durée de COVID-19."
L'étude conclue que les régimes à base de plantes ou les régimes pescétariens, sont des habitudes alimentaires saines, qui peuvent être envisagées pour la protection contre les manifestations graves de COVID-19, mais précise avec prudence que d'autres études devront être menées, portant sur notre alimentation et son lien avec la COVID-19, afin de pouvoir établir des liens plus approfondis, de cause à effets.
Découvrez toute l'étude en ligne.
Eloïse Maillot
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