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MON RETOUR EN URGENCE DE BALI EN FRANCE : CONFINEMENT J1

Dernière mise à jour : 3 avr. 2020

Photo : Magalie

Nous sommes le 23 mars 2020 et je suis rentrée hier de mon voyage de 7 semaines à Bali. Autant dire que l’ambiance en l’espace de 24 heures a largement changé. Le moment où je commence à vraiment prendre conscience de la gravité de la situation, c’est il y a seulement 10 jours alors que je me trouve...





...à Canggu, ville balinaise sur la côte sud de l’Ile des Dieux, reconnue pour ses plages de surf et son ambiance « chill ».




Je prends conscience de l’ampleur de la situation. Je suis à des milliers de kilomètres mais je sens de plus en plus à quel point les nouvelles envoyées par mes proches et mes amis sont teintées d’inquiétude et parfois même d’angoisse.


Ils me demandent : « Est-ce que tu vas rentrer ? », « Est-ce que tu vas pouvoir rentrer ? » ou encore certains me disent : « Ne rentre pas, tu seras bien mieux là où tu es !». Je n’ai jamais hésité quant à la décision de rentrer en France et je n’ai jamais pensé que rester là-bas serait une meilleure chose, tout simplement parce qu’à des milliers de kilomètres, vous n’êtes pas à la maison, vous ne vous sentez pas utile ni solidaire avec ce que votre famille ou vos amis traversent.



Il y un décalage complet pendant ces 10 jours entre ma façon de vivre à Bali et les mesures restrictives prises en France. Les premières mesures à Bali commencent à arriver environ une semaine avant mon départ, de manière très progressive. Mais jusqu’à ce que je m’en aille, aucune fermeture des espaces publiques n’avait été décidée. Je continuais à aller à mes cours de yoga, dans des restaurants, dans des bars et à participer à des événements qui rassemblaient des centaines de personnes.

Durant ces 10 jours, vient peu à peu l’inquiétude de pouvoir rentrer chez soi. Vous croisez pas mal de personnes qui n’ont pas pu rejoindre la France car les vols ont été annulés par les compagnies aériennes. Vos proches vous font le retour des décisions prises par le gouvernement français et vous appelez l’ambassade française en Indonésie, qui vous explique que vous devez rentrer impérativement par vos propres moyens et le plus rapidement possible.


J’ai donc jusque-là beaucoup plus appréhendé le fait de ne pas pouvoir rentrer chez moi que le confinement en lui-même, d’autant plus qu’il me faut traverser la frontière entre la Suisse et la France pour rentrer chez moi. Mes amis sur place ont eu et ont actuellement beaucoup de difficultés à rentrer.


J’ai fait escale à l’aéroport de Dubaï et beaucoup de personnes sont bloquées là-bas, les vols à destination de la France (et de l’Europe en général) se faisant de plus en plus rares et les prix des billets peuvent être parfois très élevés. En arrivant à l’aéroport de Bali, j’apprends que je prends l’un des derniers vols à destination de Genève, mon vol est le 22 mars et à compter du 23 mars tous les avions à destination de Genève ne circulent plus…


J’arrive à l’aéroport de Genève, il est vide…cela me met directement dans l’ambiance. J’ai juste le sentiment d’avoir eu beaucoup de chance, alors pour moi le confinement m’apparait comme un détail de l’histoire à cet instant.



J1 DU CONFINEMENT

Voilà, je vis donc le Jour n°1 du confinement en ce lundi 23 mars. Ma conviction qu’il nous faut ralentir et consommer différemment est largement renforcée. Nous vivons déconnectés de la nature et il est important de considérer que nous ne sommes qu’un élément de la chaîne, cette chaîne d’être vivants qui forme un tout, peut à tout moment se briser et nous rappeler à quel point l’équilibre est fragile. Je suis convaincue que nous pouvons vivre dans un système différent où la solidarité et le respect du Vivant serait comme une religion. J’espère sincèrement que cette crise permettra ce nouvel élan et une prise de conscience plus globale.



MON PROGRAMME POUR CES PROCHAINES SEMAINES


Méditer chaque matin au réveil, travailler, pratiquer mon yoga tous les jours, prendre le temps de lire avant de me coucher, me rendre utile en proposant mon aide auprès d’association dans le besoin et surtout respectez les mesures qui permettront d’enrayer la propagation du virus et qui permettent par la même occasion, de soutenir l’engagement sans faille de l’ensemble du personnel médical.


Alors restons chez nous le temps qu’il faudra et gardons en tête que le positif est devant nous…

Take care.


Magalie

Ambassadrice Annecy










 

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