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HERMÈS VA OUVRIR LA PLUS GRANDE FERME DE CROCODILES AU MONDE

Dernière mise à jour : 5 janv. 2021

PAR ELOÏSE MAILLOT ET LYSA BRUNEL.

BIRKIN OU KELLY ?

sac en croco ou maison 'peau de vache' ?





À l'heure où toutes les grandes maisons de luxe modifient leur politique interne en faveur du bien-être animal, la Maison française Hermès, a décidé de prendre le contrepied et de choisir la carte du luxe à l'ancienne.

En effet, contrairement à Chanel, Tommy Hilfiger ou Calvin Klein qui ont renoncé à l’utilisation des peaux exotiques, Hermès n’a pas l’air de vouloir sacrifier ce commerce.



Vous connaissez forcément les sacs en crocodile Birkin ou Kelly de la célèbre Maison de luxe... véritable antre du savoir-faire artisanal haut-de-gamme français.

Des pièces de collection portées par la génération de nos grands-mères et de nos mères, par les femmes les plus élégantes de l'époque, de Jackie Kennedy à la Reine Mère, de Grace Kelly à Jane Birkin - laquelle demandait il y a plusieurs années à la marque de débaptiser le sac à son nom, afin de dénoncer des ''pratiques cruelles'' - et dont certaines pièces peuvent se vendre jusqu'à 80 000€.


En février 2020, la star de télé-réalité Nabilla était à l'origine d'une vive polémique sur les réseaux sociaux, après s'être filmée recevant en cadeau d’anniversaire offert par son mari, le sac Birkin Himalaya, un des plus rares au monde. En 2017, ce sac s’était vendu 380 000€ au cours d’une vente aux enchères à Hong Kong.


Levées de boucliers des internautes et des associations... (images choquantes qui suivent).




Si le luxe sa cache dans le détail comme le Diable, le détail que l'on ne voit pas mais que l'on devine, que l'on est seul à percevoir lorsque l'on se pare de la magnifique pièce tant convoitée... Ce ne sont pas dans les immenses fermes australiennes dans lesquelles Hermès compterait investir afin d'y élever jusqu'à 50 000 crocodiles d'eau salée dans le but d’accélérer sa production de sacs, véritable manne financière de la marque, que le rêve se niche et construit son histoire.


"Plébiscité par les femmes à l’international et symbole de l’art de vivre à la française, le sac Kelly d’Hermès a vu son prix multiplié par 3,5 en 10 ans. D’ailleurs lors de ventes aux enchères, les prix s’envolent à tel point qu’une augmentation de 250% entre 2004 et 2014 a été notée.
Plus encore, avec le sac Birkin, autre it-bag de la maison, ils représentent plus d’un tiers des ventes en volume pour Hermès." Source Le Journal du Luxe.

C'est pourtant un abattoir à ciel ouvert et fermé qui s'organise et se cache dans ces fermes industrielles de la rentabilité qui n'ont rien de féériques, si ce n'est l'illusion d'un luxe vendu à la chaîne, seul justifié par le chiffre d'affaires que Hermès compte générer avec le développement de son activité. La marque avait déjà fait scandale en 2016, lorsque que PETA avait révélé les images des fermes aux États-Unis et au Zimbabwe, qui entassaient les reptiles dans des fosses surpeuplées et les ouvraient vivants afin de récolter leur peau.


Le rêve ne fera rêver personne, encore moins le crocodile en première ligne, suspendu par la queue et découpé vivant, après avoir été saigné.


Vidéo dévoilée par la PETA, attention images choquantes.


Loin du glamour et du luxe que Hermès souhaite vendre et continuer à véhiculer, c'est toute une chaîne de production et de fabrication qui se retrouve entachée par des méthodes barbares et sadiques.

Et qui aujourd'hui demande à être plus transparente et surtout, en adéquation avec les vraies valeurs du luxe, non pas celui vendu à coups de publicités, d'annonces dans les grands magazines de mode et de mannequins adolescentes payées à adopter une pose languissante sur papier glacé, mais le vrai luxe, celui de la fabrication d'un accessoire vendu à des femmes intelligentes et en pleine possession de leurs moyens intellectuels et financiers (le vrai luxe) qui ne souffriraient pas qu'on leur cache les étapes cruciales de la production et de la fabrication de leur accessoire fétiche, qu'elles achètent elles-mêmes ou se font offrir.


Or Hermès fait grise mine au triste pays de la torture animale de Louis Vuitton, qui y a également posé ses valises, depuis des temps qui semblent immémoriaux, sans en être encore jamais parti. On leur souhaiterait bien bon voyage... vers d'autres horizons moins cro-magnonesques.



CROCODILE KING


La Maison se serait associée à l’agriculteur Mick Burns, allias Crocodile King pour acheter une ancienne ferme au prix de 7,25 millions de dollars afin de construire la plus grande ferme d’élevage de crocodiles au monde.

Mick Burns est également le directeur de la société PRI Farming, qui fournit des peaux exotiques au marché mondial du cuir de luxe.

Les associés prévoient de dépenser 40 millions de dollars dans des travaux de développement afin de créer plusieurs installations comme un laboratoire d’incubation des oeufs, un couvoir, un enclos de croissance, un enclos de finition, une zone d’exploitation ouverte et des zones réfrigérées de préparation et de stockage des aliments.

Le pays du rêve industriel et de l'argent issu de fermes sordides.

Un luxe signé Hermès, façon 'peau de vache'.


Eloïse Maillot et Lysa Brunel


Le lien de la pétition de change.org contre la construction de cette ferme, qui réunit déjà plus de 50 000 signataires.

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