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Présidentielle : 86 % des Français souhaitent des propositions en faveur de la condition animale

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  • 22 févr. 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 juin 2023

PAR ELOÏSE MAILLOT.

Crédit photo : Nouvelle Veg

La condition animale n'a jamais représenté un enjeu électoral aussi important en France, en vue des prochaines élections présidentielles. La Fondation Brigitte Bardot a rendu public un sondage, ce mardi 22 février, réalisé par l'Ifop, dans lequel " 83% des Français se déclarent favorables à ce que soient instaurés 2 jours sans chasse par semaine (dont le dimanche) et l’intégralité des vacances scolaires." précise le document.




Tous les grands thèmes liés à la protection animale ont été abordés, et en figure de proue, la chasse, après l'"accident" qui a coûté la vie à une jeune-femme de 25 ans, ce week-end.

Ainsi, 83% des Français se déclarent favorables à l'instauration de 2 jours sans chasse par semaine (dont le dimanche) et l’intégralité des vacances scolaires.

77% sont favorables à la reconnaissance d'un statut de l'animal en tant qu’être vivant et sensible, et 86% des Français sont contre la chasse à courre.



Concernant les prochaines élections, 86% des Français* souhaitent que les candidats se positionnent sur la question animale et présentent des mesures visant à améliorer la condition des animaux. 57% des Français estiment que les propositions des candidats en matière de protection animale pourraient influencer leur vote.


La France, toujours championne de l'abandon des animaux de compagnie en Europe, semble avoir pris conscience du problème puisque 80% des Français se méfient et seraient même pour l'interdiction de la vente d'animaux via les réseaux sociaux et les petites annonces. Cela concerne plus de 200 000 animaux abandonnés chaque année, issus principalement de ces ventes largement alimentées par les trafics et filières illégales. La France compte aujourd’hui plus de 20 millions de chiens et de chats, c'est-à-dire un marché de plusieurs millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Le commerce illégal des reptiles protégés a augmenté de 250% de 2004 à 2009 en France (chiffres de la Cites).


Le trafic d'animaux représente dans le monde entier, environ 156 milliards d'euros et se place derrière le trafic d'armes et de drogue, selons Science et Vie.

Autre grand sujet qui a contaminé le débat public, l'expérimentation animale, avec 2 millions d'animaux concernés dans l'hexagone, qui a pourtant vu son chiffre augmenter de 47% pour les chiens en cinq ans et de plus de 200% pour les chats sur la même période malgré une avancée de la loi au niveau de l'Union européenne.

74% des Français sont ainsi favorables à une interdiction du recours à l’expérimentation animale, dans un délai de 10 ans. Et 76% pour le développement de méthodes substitutives, soutenues par les pouvoirs publics.


L'hippophagie, quant à elle, ne mobilise pas encore beaucoup les Français, qui ignorent souvent que les animaux de course et ceux qui passent une partie de leur vie dans les haras, finissent la plupart du temps, leur vie en abattoirs. Pourtant, 87% des Français sont favorables à la reconnaissance du statut d’animal de compagnie pour le cheval. 87% des Français sont, pour terminer, contre les combats d'animaux, corridas et combats de coqs en première ligne.


La problématique des élevages intensifs, aujourd'hui très connue des Français, mobilisent une grande majorité de l'opinion publique, puisque 88% est favorable à l’interdiction de l’élevage en cages dans un délai de 5 ans. Ils sont 91% pour un accès extérieur pour tous les élevages, dans un délai de 10 ans.


La question, épineuse, de l'abattage rituel, réunit 90% des Français qui sont " favorables à ce qu’en France (comme dans de nombreux autres États membres de l’UE) on rende obligatoire, en toute circonstance, l’étourdissement des animaux de boucherie avant leur abattage, sans exception pour l’abattage religieux (casher ou halal)."


Il s'agit de la prochaine question à placer d'urgence dans le débat public français, concernant la maltraitance animale, malgré le fait qu'elle déchaîne doublement les passions, car celle-ci touche à la religion.


Eloïse Maillot




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