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VICTOIRE OU COUP DE COMM : LE BROYAGE DES POUSSINS ET LA CASTRATION À VIF DES PORCELETS, FINIS ?

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  • 28 janv. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 11 mai 2020

PAR MARIE HECKENBENNER.

"C'est en regardant la beauté d'un animal et en croisant son regard de près, que l'on peut comprendre toute l'humanité qu'il a dans les yeux et dans le coeur et dont les hommes sont dépourvues."


Élevage : La France interdit le broyage des poussins et la castration à vif des porcelets fin 2021

Alors... coup de communication et effet d'annonce pour calmer les attaques de plus en plus nombreuses contre l'élevage intensif ?




Le ministre de l’Agriculture et de l'Alimentation, Didier Guillaume, vient de confirmer ce mardi 28 janvier que le broyage des poussins et la castration à vif des porcelets prendront fin en 2021.


Chaque année, ce sont plus de 50 millions de poussins mâles qui sont tués. En France, à la naissance, les poussins femelles sont vendus dans les élevages pour devenir de futures pondeuses tandis que les mâles sont éliminés. Jugés non rentable et à la chair moins savoureuse, la filière ne juge pas nécessaire de les garder.


La polémique sur les porcelets castrés faisait elle aussi débat. En effet, pour éviter qu’une odeur désagréable s’échappe lors de la cuisson du cochon, les élevages procèdent à une opération sans anesthésie sur des porcelets à peine âgés de 7 jours. Et c’est le cas pour 85% des porcs mâles en France ! Ces pratiques très controversées et remises en question par les associations de défense du bien-être animal, mais aussi les citoyens seront bientôt interdites.

Terminées les pratiques douloureuses !



Sur le plateau de BFMTV-RMC, le ministre a confirmé officiellement ces mesures déjà évoquées en novembre dernier. Mais il a également annoncé la mise en place :

  • avec l’aide de l’Allemagne et de l’Espagne « d’un étiquetage sur le bien-être animal à partir de l’année prochaine ».

  • Pour le broyage des poussins, « l’objectif, c’est de forcer les entreprises, la recherche à faire cela fin 2021, (…) trouver la technique qui marche à grande échelle » selon le ministre.



PLAN GLOBAL SUR LE BIEN-ÊTRE ANIMAL


Cette interdiction fait partie d’un plan global actuellement en réflexion sur le bien-être animal. Ce plan prévoit d’améliorer la qualité de vie des animaux d’élevage en interdisant des pratiques douloureuses mais selon le communiqué, il pourrait aussi les protéger durant les transports. Le gouvernement veut également voir les financements de l’Etat « fléchés prioritairement vers des bâtiments favorisant l’expression naturelle des comportements des animaux d’élevage ».



QU'EN PENSENT LES ASSOCIATIONS ?


Les associations se réjouissent de cette nouvelle mais remettent en cause le délai d’application et surtout le modèle - entièrement à revoir - sur lequel l’élevage intensif est fondé en France. La Fondation 30 Millions d’Amis dénonce l’existence des fermes-usines en France, comme « La ferme des 1 000 vaches » dans la Somme, l’élevage de 190 000 poules pondeuses dans le Morbihan ou encore une exploitation de 213 000 cailles dans la Drôme.




JOURNÉE MONDIALE DES INTELLIGENCES ANIMALES


Avant l’annonce des grandes mesures phares de ce projet, pour aller plus loin rendez vous le 1er février à la Cité des sciences et de l’industrie qui a l’occasion de la journée mondiale des intelligences animales organise 4 conférences, toutes gratuites de 10h30 à 19h, autour de l’intelligence animale, leur comportement et leur talent.



En résumé, un projet qui manque encore d'ambition car il n'y a pas de mise en place de plan d'actions ni d'inscription dans la loi. On se rappelle la fin des poules en cage qui avait été annoncée pour 2021. Nous nous réjouirons quand la mesure sera bien effective et qu'une vraie réflexion de fond sera engagée sur engagée sur l'animal et l'élevage.


Marie Heckenbenner et Eloïse Maillot


 

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